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Quels sont les enjeux de la Souveraineté Numérique

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Quels sont les enjeux de la souveraineté numérique ?

En l’espace de quelques décennies, les technologies numériques sont devenues omniprésentes dans notre société. Elles régissent aujourd’hui la majorité de nos activités économiques et sont entrées dans nos foyers et notre intimité. En somme, le numérique est devenu indispensable au bon fonctionnement d’un État.

Seulement voilà : les logiciels, les outils, les appareils que nous utilisons au quotidien sont très majoritairement étrangers. Notamment américains et chinois. Alors que les juridictions françaises et européennes tentent de s’adapter, les préjudices de notre dépendance aux technologies étrangères se font de plus en plus ressentir. 

Face à ce constat, une prise de conscience collective s’opère et un objectif se dessine : celui de la souveraineté numérique.

Qu’est-ce que la souveraineté numérique ?

La souveraineté numérique consiste, pour un État, à protéger ses intérêts, sa liberté d’action et son autonomie dans le cyberespace. Le but est de maîtriser l’ensemble des technologies du numérique tant sur les plans économique, social que politique. 

Car l’autorité des États dans le cyberespace est contestée par la dominance des mastodontes de la technologie. Les GAFAM étatsuniens (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) réunissent des milliards d’utilisateurs. Les géants chinois BHATX (Baidu, Huawei, Alibaba Group, Tencent, Xiaomi) également. En plus d’être des hyper puissances économiques à elles seules, ces entreprises détiennent des données sur chacun de leurs utilisateurs.

Parmi ces utilisateurs : les citoyens et les entreprises de l’Union européenne. Une grande partie des données détenues par ces géants du numériques étrangers sont à caractère personnel (nom, photo, adresse email, numéro de téléphone, adresse IP…) ou à caractère sensible (données ethniques, de santé, opinions politiques et religieuses…). 

Pour les entreprises, les données sensibles concernent à la fois :

  • les personnes (fichier clients, prospects, partenaires…) 
  • les données stratégiques et organisationnelles (recrutements en cours, décisions stratégiques…)
  • le savoir-faire (brevets, plan de production, secrets de fabrication…)
  • les données économiques et financières (chiffre d’affaires, montages financiers…)
  • les données légales (raison sociale, SIREN…).

De fait, la souveraineté numérique a également pour but de préserver la confidentialité de ces données des entreprises étrangères et des autres États.

Les enjeux de la souveraineté numérique

La souveraineté numérique permet de répondre à plusieurs enjeux majeurs :

 

Garantir l’indépendance de l’État dans le cyberespace :

Véritable territoire numérique, le cyberespace est un devenu un terrain à la fois géopolitique, économique et social. Le choix des outils utilisés, que ce soit à des fins institutionnels, professionnels ou personnelles, n’est donc pas anodin.

L’utilisation de solutions étrangères met en péril l’indépendance de l’État dans le cyberespace. La souveraineté numérique tend donc à encourager la création, le développement et l’utilisation d’outils et de solutions françaises, ainsi que l’hébergement des données sur le territoire national pour garantir l’indépendance de la France.

 

Protéger la sécurité nationale

Pour se prémunir de toute ingérence étrangère, il est primordial que les technologies nécessaires au bon fonctionnement des fonctions vitales de l’État proviennent d’entreprises françaises.

Par ailleurs, face à la recrudescence de la cybercriminalité, il est important de développer une capacité souveraine à détecter les attaques informatiques, à les contrecarrer et à identifier l’origine de ces actes malveillants.

 

Défendre le droit à la vie privée

La protection de la vie privée est à la fois inscrite dans le Code civil (art. 9) et dans la Déclaration des droits de l’homme des Nations unies (art. 12). Rappelons qu’en 2013, Snowden avait révélé l’existence d’un programme de surveillance massif des citoyens américains par la NSA basé sur les données récoltés par les géants du numérique tels que Google, Facebook, YouTube, Microsoft, Yahoo!, Skype, AOL ou Apple.

Il existe donc une méfiance légitime quant à l’utilisation des données des citoyens français récoltées par les entreprises étrangères. De plus, le Cloud Act étatsuniens autorise les agences américaines (NSA, FBI…) à bénéficier d’un accès direct aux données des utilisateurs de solutions américaines, même si celles-ci sont hébergées sur le sol français ou européen.

Pour garantir la souveraineté numérique de l’État français et le droit à la vie privée de ses citoyens, il convient donc d’utiliser des solutions françaises qui hébergent leurs données dans l’Hexagone.

 

Lutter contre l’espionnage industriel

En confiant leurs données à caractère sensible à des solutions technologiques étrangères, les entreprises françaises s’exposent à de l’espionnage industriel. Pour protéger leurs propriétés intellectuelles, leurs innovations, informations commerciales… ces données doivent également être hébergées en France pour ne pas tomber sous le coup du Cloud Act.

Il en va de même pour les solutions de visioconférence. Dans ce domaine, les outils étatsuniens comme Zoom ou Microsoft Teams ont été critiqués par CNIL qui a observé des transferts illégaux de données potentiellement sensibles par ces entreprises. Pour assurer la sécurité de vos communications, il est donc important d’opter pour une solution de visioconférence française, qui héberge ses données dans l’Hexagone. 

C’est la nature d’Iboo : proposer une solution de visioconférence professionnelle française, hypersécurisée,  hébergée en France et fournissant une garantie de non-exploitation des données.

Consciente de ces enjeux, la France est en ordre de bataille pour reprendre la main sur sa souveraineté numérique. Un observatoire “Technologies & Souveraineté Numérique” a d’ailleurs récemment vu le jour !